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Tous les jours, autour du monde, des personnes cherchent des idées pour protéger l'Océan. 

Nous avons décidé de partir à la rencontre de ces Héros de l'Océan pour vous présenter leur travail !

JOURNAL DE BORD

Suivez nos aventures ! 

Bienvenu sur notre journal de bord !

Si vous souhaitez en savoir plus sur notre vie en mer, vous êtes au bon endroit.

Traversée Portugal, Canaries

Nous sommes le 23 septembre. Il est 5h du matin à Péniche. Malgré la nuit, quelques pécheurs tris leurs poissons fraichement sortis de l'eau. Sur notre

ponton tout est calme. Ça y est, nous sommes prêtes à partir. Prêtes pour la plus longue traversée depuis le départ du Crouesty. Nous devons parcourir

650 milles nautiques avant d'atteindre I'île de la Graciosa aux Canaries. Avec une vitesse moyenne de 4.5kts (soit 8 km/h) nous comptons 6 à 7 jours de

navigation.

L'impatience se fait ressentir. Tiphaine est sur le quai et largue les amarres, quant à moi, j'actionne la marche avant. Malgré l'excitation grandissante, il faut

rester concentré. Le premier défi se trouve aux portes du port. Un champ de mines constitué de filets et de casiers quadrille l'océan sur plusieurs milles. De

jours ce passage nécessite une importante concentration, alors de nuit sans lune, il faut avoir la chance avec soi pour ne pas coincer son hélice dans un de

ces pièges à poisson. Tiphaine fait figure de proue. À l'avant du bateau, muni d'un projecteur, elle tente d'éclairer les petites bouées, que j'évite à la barre.

 

Après plus d'1h de slalom, les quarts se mettent en place. Molécule prend maintenant la direction du 240° vers le sud ouest. Si nous mettons le cap vers les

Antilles, c'est pour passer au plus vite le rail de cargo de Gibraltar. II est préférable de traverser cette autoroute de 40 km de large, de jour. 

Après plusieurs heures de navigation, le vent se lève. C'est toutes voiles dehors que nous voyons apparaitre les premiers monstres des mers. Des cargos de plusieurs centaines de mètres de long semblable à des immeubles. Le spectacle est impressionnant. Il faut s'imaginer des barres d'immeubles de 10 étages foncer les unes après les autres à 25 km/h. Et c'est à bord de Molécule, 9,25 m de long et 8 km/h vitesse moyenne que nous observons cet étrange spectacle. Alors, lorsqu'une route de collision se dessine, nous n'hésitons pas à appeler ces immenses bateaux pour tenter de les dérouter. 

 

Il est maintenant 20h. Le soleil se couche et nous voyons disparaitre les derniers cargos dans notre sillage. C'est le moment de prendre la direction des Canaries. Les 3 premiers jours sont ressemblants. Le vent de nord prend régulièrement un peu d'angle vers l'ouest, puis un peu d'angle vers l'est. Ces variations nous demandent de manœuvrer régulièrement pour optimiser notre vitesse et notre cap. Chaque nuit, le vent forcit. Nous réduisons donc les voiles pour être plus sereines. La journée, nous avons chaud. Pas un seul nuage n'arpente le ciel. 

Ce n'est que la 4ᵉ nuit que les conditions évoluent. Le vent se lève pour atteindre 30 kts établie (58 km/h). Nous affalons entièrement la grande voile, et naviguons sous voile d'avant roulée à moitié. Les vagues ont pris de la hauteur. Dans ces conditions, la pleine lune est appréciable. Elle éclaire les masses d'eau dans notre sillage et aide la barreuse à les prendre au surf. Nous faisons de belles pointes de vitesse. Au lever du jour, le vent est un peu moins fort, 20/25 kts (environ 40 km/h) souffle maintenant. Cependant, la houle est à présent croisée et courte. Ces conditions inconfortables seront les mêmes pour les derniers jours. Les vagues rendent la vie compliquée à bord. Faire à manger, dormir, aller aux toilettes, s'habiller... Chacune des taches quotidiennes sont respectivement des petits challenges.

 

C'est alors avec joie que nous découvrons sur I'horizon, se dessiner I'île de la Graciosa. Nous sommes le 28 septembre, le soleil se couche, un banc de 150 dauphins nous escortent. Le tableau est féérique.

 

À une heure du matin, six jours et demi après le départ, nous posons pied à terre sous la chaleur des Canaries. À peine, le moteur éteint, un garde de la sécurité, nous demande de partir. La raison : nous n'avons pas réservé de place au port. On aura connu mieux comme accueil... Après 30 minutes de négociation, nous sommes autorisées à passer la nuit. Mais nous devons nous engager à quitter le port au petit matin, avant que ses collègues ne se réveillent.

 

Cela fait maintenant une semaine et demie que nous découvrons les Canaries. Après 5 jours sur l'île déserte et presque inhabitée au mouillage sud de la Graciosa, nous débarquons à Lanzarote. Île bien plus touristique, où nous trouverons quand même notre bonheur sur la superbe plage de Papagayo. Après un passage à Fuerteventura, nous voilà maintenant à Gran Canaria où nous profitons du port, pour vous écrire ces quelques mots et monter les interviews réalisées juste avant

de quitter le Portugal. 

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6 jours et demi au large de l'Afrique

Galice
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Entre la Galice et le Portugal

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21 Aout 2023

Un problème éléctrique nous fera rester 3 jours à Viveiro. Pendant cette première escale en Galice, nous laissons également passer la fameuse dépression du Cap Finisterre. Après avoir réglé les dysfonctionnements éléctrique, nous mettons le cap sur O Vicedo à seulement quelques milles de là où nous nous trouvons. Nous passons 2 jours au mouillage face à ce petit port de pêcheurs, puis nous levons l'ancre pour rejoindre la célèbre ville des navigateurs du Golf de Gascogne : La Corrogne.

Une traversée d'une dizaine d'heure, de nuit est prévue. Le vent souffle à 15 noeuds comme les prévision l'indiquait. Une longue houle nous fait glisser à 6 noeuds au largue. Après quelques heures, les premiers cargos font leurs apparitions. Il faut alors anticiper leurs routes pour éviter l'abordage. Mais le plus difficile est surement la rencontre avec les pécheurs. Ces derniers ont des trajectoires imprévisibles. En seulement quelques secondes, leurs cap et leurs vitesses peuvent changer radicalement. Pour ne pas faciliter l'exercice, certains éteignent leur AIS (systeme de tracking permettant de repérer les bateaux) ainsi que leurs lumières, pour ne pas être vu par leurs confrères. Lorsque les conditions se renforcent l'exercice devient encore plus technique. Le vent souffle maintenant à 35 noeuds, accompagné d'une belle houle de 3m. Nous filons à 8.5 noeuds, au portant, la grand voile affalée, le génois roulé de moitié. Mais, bien que Molécule soit moins manoeuvrant, la traversée se bien et nous arrivons à destination au levé du jour. 

Nous passons 3 jours à La Corrogne. Cette escale au port nous permet de réparer une voie d'eau sur l'un des hublot et de faire quelques modifications concernant le plan de pont. 

Les jours suivant, nous poursuivons notre route vers les îles Sisargasses, Muxia puis Camarinas. Lors de cette dernière escale, nous disons en revoir à Lucien, parti pour de nouvelles aventures. 

Cela fait 2 semaines que nous sommes arrivées en Galice sur notre petit bateau. L'objectif est à présent de descendre vers Peniche. Mais un léger détail va nous faire évoluer nos plans. Ce léger détail... ce sont les Orques. Depuis 3 ans, des familles d'orques s'en prennent aux safrans des voiliers. Cette partie immergée du bateau permet de diriger les navirs. Lorsque ces animaux de pluiseurs tonnes commencent leurs attaquent, cette petite pièce ne met pas longtemps avant de céder. Ces comportements auraient débutés, suite à une interaction entre une orque et un voilier il y a plusieurs années, la marquant de nombreuses cicatrices. Depuis, elle aurait développé une réaction d'autodéfense à l'égard des bateaux. Seulement, les autres orques auraient copiés ce comportement, devenant aujourd'hui la hantise des plaisanciers. Sur les côtes portugaises et espagnoles, au moins 3 voiliers par jour entreprend des réparations sur leurs safrans, suite à une interaction avec un groupe d'orque. 

A notre arrivée à Muxia, des attaquent ont été enregistrés aux large de la ria. Sur les ponton, les discussions ne tournent qu'autour des étranges comportements de ces animaux et des stratégies à adopter. Les recommandations seraient de rester à moins d'1 mille nautique de la côte et moins de 50 mètres de profondeur. Il est également conseillé de ne pas naviguer de nuit afin d'avoir une bonne visibilité sur les éventuels ailerons qui s'apporcheraient. Comme beaucoup d'autres plaisanciers nous prenons également la décision de naviguer le moteur allumé, la grand voile affalée, afin de limiter les complications en cas d'attauque. 

Ces nombreuses conditions ralentissent radicalement notre avancée vers le Portugal. Mais nous prenons notre mal en patience et profitons de cette magnifique région, bien loin de la culture Espagnole que nous connaissons. 

Le 3 septembre est marqué par le passage du célèbre Cap Finisterre. Cette navigation de quelques seulement, n'est pas la moins technique, au contraire. Ce cap est réputé pour ses courants contraires et sa forte houle. Cette côte porte même le nom de "Casta da morte" en raison des nombreux nauffrages enregistrés. Pas facile de rester à quelques centaines de mètres de cette côyte, avec un vent de face. L'arrivée dans la prochaine ria est superbe. Le spectacle des montagnes et des forêts de pins plongeant dans la mer est sublime. A Portosin, nous restons cinq jours le temps de régler une fuite d'eau douce dans le bateau.

 

Le dimanche 10 septembre à 21h, nous partons pour le Peniche. Pendant deux jours et deux nuits nous naviguons en direction du Portugal. Le bateau ne s'arrête pas lorsque le soleil se couche alors toutes les trois heures, nous changeons de rôle. L'une veille pendant que l'autre se repose. Le manque de vent nous offre un spéctacle extraordinaire. Une mer d'huile, des levers de soleils à couper le souffle et la danse des dauphins presque constante à nos côtés. A deux sur notre petit bateau, nous sommes spéctatrices de ce que la nature peut être. A seulement 1 mètre du bateau, à l'aube du deuxième jour, un animal d'au moins 8 mètres décident de prendre sa respiration à l'endroit où nous nous trouvons. Les sueures froides laissent finalement place à l'émerveillement quand nous constatons qu'il s'agit d'une baleine.

Nous arrivons à 22h le 12 septembre dans ce petit port de pêche portugais où nous passerons plus d'une semaine. 

Peniche est l'occasion pour nous de rencontre 2 entreprises agissant en faveur de la protection des Océans. Le premier projet, SEAntia développe un système d'aquaculture durable, visant à limoiter la surpêche et la pollution engendré par cette industrie. 

Le deuxième projet est Peniche Ocean Watch, un super système de recyclage de filets de pêche. 

Nous sommes maintenant le 20 septembre. Les prochains jours sont destinés à la préparation du bateau avant d'entreprendre une traversée de 750 milles natiques en direction des Canaries. 

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Passage du cap Finisterre

03.09.2023

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La traversée du Golf de Gascogne

14 Aout 2023

Il est 16h. Nous sommes au port du Crouesty, dans le Morbihan. Nous avons donné rendez-vous à nos proches pour le grand départ. L'heure est aux en revoir. La prochaine fois que nous foulerons le sol de la métropole française, ce sera dans 1 an. 

Après de longues embrassades, nous finissons par larguer les amarres et laisser place à l'aventure. Enfin... pas tout à fait. Un retard dans la livraison du Garmin Inreach, nous oblige à faire un détour par Quiberon. Nous ne pouvons partir sans ce petit appareil. Il s'agit de notre unique moyen de communication avec la terre. C'est grâce à lui que nous recevrons les bulletins météo tous les jours à 21h, heure française. Alors, nous accostons au ponton essence de Port Haliguen, récupérons le colis et tentons désespérément de le configurer. 

C'est bon, le Garmin est prêt.

Il est 23h, le vent souffle à 10 nœuds au passage de la Teignouse. Après avoir quitté les derniers rochers de ce célèbre phare, nous mettons le cap vers la pointe des Poulains, au nord de Belle-île en mer. Le vent a un peu forci, alors nous réduisons la taille des voiles avant de commencer les quarts. Pour cette transgascogne, nous accueillons Lucien comme 3ᵉ équipier. Les quarts s'organisent en rotation de trois heures chaque nuit. Le bateau ne s'arrête pas lorsque que le soleil se couche, il faut alors assurer une veille constante pour éviter les autres bateaux, régler les voiles et le cap. 

Molécule s'est éloigné des dernières lumières de Belle île en mer. Nous sommes maintenant à 481 km de la Corrogne et 185 km de Quiberon. Notre petit bateau de 9,25 m glisse à 4.5 nœuds de moyenne. Nous profitons du vent avant de ne plus avoir dans quelques heures. Nous avons été informés que le vent soufflera à 60 nœuds sur le Cap Finisterre dans deux jours. Il faut donc faire de la route pour ne pas se retrouver au cœur de la dépression. Bien que le spectacle sera beau, la mer haute, courte et croisée ne sera pas vraiment accueillante. Il n'est donc pas conseillé de se confronter à ce mythique cap dans de telles conditions. 

"C'est un nuage ou c'est la côte là-bas" se demande Lucien. Après trois jours et trois nuits, la côte espagnole se dessine sur l'horizon. À seulement 20 miles, commençons à apercevoir Viveiro. C'est finalement sur cette ville de Galice à l'est de la Corrogne que nous avons jeté notre dévolu, pour éviter les vents violents soufflant sur la côte ouest. 

Six heures plus tard, nous voilà sur l'eau glassy de la ria espagnole. Nous sommes subjugués par la beauté de cette baie immense. Un banc de dauphins nous accueille, suivi par un petit requin. Nous apercevons les oiseaux planer à quelques centimètres de l'eau avant que le soleil ne disparaisse.

Nous nous souviendrons longtemps de cet accueil après la toute première traversée de cette boucle atlantique. 

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"Cette nuit NE 10nds passant E le mat.

Puis S ds la journ tt en molisst 5 nds

Nuit 17/8 à 10nds SSO

18/8 8h Sud 50nds à prévoir sur cap finist. 

Bonne nu"

Message météo du 16 aout

Les 300

milles de la transgascogne

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Les préparatifs

Nous sommes en mai 2023. Le départ est prévu pour juillet. Mais, problème… Nous n’avons pas de bateau, pas d’assurance, pas assez de financements pour couvrir 1 an d’expédition… Bref, notre objectif est de partir dans 3 mois, mais tout laisse à penser que le départ sera retardé. 

Cela fait déjà deux ans et demi que le projet CNO est né. 2 ans et demi que nous travaillons sans relâche pour atteindre l'objectif que nous nous sommes fixées. L'idée est de partir un an autour de l'océan Atlantique, en voilier, pour faire comprendre aux jeunes de toute culture le rôle qu'ils peuvent jouer dans la défense des Océans. Dès le départ, nous savons que le projet final ne prendra surement pas la même forme que ce que nous imaginons aujourd'hui. Mais même si nous finissons par rester en Méditerranée, en Espagne ou même en France, nous mettrons toute notre énergie pour que ce projet se réalise. 

Alors c'est partie, le compte à rebours est lancé. Mission après mission, nous apprenons ce qu'est le développement d'un projet. Nous commençons par la création de l'identité. Le nom est choisi : Cape New Ocean. Cela représente bien la mission que nous nous sommes fixées : prendre un cap vers un nouvel océan. 

En janvier 2022, tout se concrétise un peu plus. L'association est déclarée d'intérêt général. Il faut maintenant rechercher des financements et construire le projet. Alors, nous sommes confrontées à notre premier défi : convaincre. Car sans financement, nous n'irons pas bien loin. Pendant un an et demi, nous vivons de réelles montagnes russes, en parallèle de nos études. Après les premières portes qui ont tardé à s'ouvrir, des personnes nous tendent la main et décident de nous faire confiance. Nous finissons par remporter un concours, signer plusieurs partenariats, réaliser une belle campagne de crowdfunding et agrandir l'équipe. 

Le départ est prévu pour juillet, mais bien que le projet soit construit, des éléments majeurs manquent à l'appel. Nous n'avons toujours pas de voilier. L'idée de départ était de financer l'achat du voilier grâce aux financements récoltés. Après très peu de temps, nous réalisons que bien évidemment, cela ne sera pas envisageable. À ce moment précis, nous imaginons plusieurs options de replis : partir en bateau stop, acheter un tout petit voilier et ne pas partir bien loin ou encore partir à vélo. 

Mais, après réflexion, nous décidons, à titre personnel, de nous engager financièrement.

Après de nombreuses recherchent, un First 30E de 1983 en cours de boucle Atlantique Nord, nous attire l'œil. Mais deux petits détails sont à prendre en compte, nous ne l'avons jamais vu, et son retour en France est prévu pour le mois de juillet. Avant de repartir pour une aventure d'un an, quelques bricolages seront nécessaires. 

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Le 4 juillet, ce bateau qui sera renommé Molécule, arrive au port du crouesty. Il est conforme à ce que nous imagions, alors le 5 juillet, nous signons l'acte d'achat. Très vite, il est sorti de l'eau pour réaliser les travaux nécessaires : changement des passes, coques, antifouling, réparation du safran, révision des voiles, changements des mains courantes, et bien des choses encore. Pendant un mois, nous élisons domicile au chantier. Nous apprenons à vivre dans notre drôle de maison, perchée à 2m de haut. Le soir, après la journée de travaux, nous sortons nos ordinateurs et travaillons sur les nombreuses choses que nous avons à boucler avant de pouvoir partir. 

Après avoir déplacé la date de mise à l'eau plusieurs fois, Molécule est maintenant prêt à retrouver son élément naturel. 

Le 7 aout, la dernière étape des préparatifs débute : la prise en main du bateau. Nous tirons nos premiers bords sur notre nouveau bateau, entre Piriac, Houat, Lorient, Quiberon... Tout se passe pour le mieux et nous fixons la date du grand départ. Nous larguerons les amarres le 14 aout du port du Crouesty en Bretagne sud.

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Mois de juillet au chantier

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